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félidés |
La
génétique du pelage
Des études menées sur la couleur du pelage des chats de gouttière ont montré que les chats de pelage sombre étaient plus fréquents en milieu urbain qu'à la campagne. La couleur du pelage du chat est sous la dépendance d'une dizaine de gènes. Le gène du caractère jaune, par exemple, domine au Japon et sur la côte pacifique des États-Unis. Or ce gène est porté par les chromosomes sexuels X: le caractère jaune est donc lié au sexe. Ainsi s'explique le fait que les chats tricolores, dits «écaille-de-tortue», au pelage blanc, jaune et noir, soient obligatoirement de sexe femelle. Vie sensorielle et comportements Comme tous les félidés, les chats domestiques possèdent des sens conçus pour faciliter la prédation dans la pénombre. Par conséquent, ils sont particulièrement bien armés pour détecter des mouvements discrets dans la semi-obscurité. Leur champ visuel, approximativement semblable à celui des primates, donne aux chats une pleine perception des profondeurs. Ils sont aussi extrêmement sensibles aux sons, y compris aux fréquences dépassant l'audition humaine (20 000 Hz). Le flair n'est pas très élaboré chez eux, bien que des indications olfactives puissent être utilisées dans les comportements de séduction. Les chats domestiques ne sont apparemment ni plus ni moins intelligents que les chats sauvages. Ils sont peut-être plus polyvalents que leurs congénères sauvages à cause de leur adaptation au milieu urbain, mais, descendant d'ancêtres principalement solitaires, ils ne sont pas aussi dociles ou malléables que d'autres espèces domestiques. La plupart des différences apparentes entre le comportement du chat et celui du chien, par exemple, viennent de la motivation plutôt que des capacités innées. Le chat possède un langage très varié, en grande partie vocal. Son répertoire comprend miaulements, roucoulements, grognements, grondements avec des mimiques de la face, des mouvements d'oreilles, de la queue et du corps. Le gros dos, signe d'agression, se traduit par le hérissement des poils, la queue soulevée. Dans un tout autre domaine, le chat marque les limites de son territoire avec sa salive, son urine ou des sécrétions odorantes produites par ses glandes. La vie sexuelle du chat Les chats domestiques se reproduisent plus d'une fois par an, selon leurs conditions de vie. Le cycle reproductif est contrôlé par leur sensibilité à la lumière: sous des latitudes équatoriales, les chats peuvent se reproduire toute l'année et avoir trois ou quatre portées. Sous un climat tempéré, le nombre de portées est réduit à deux, l'une au début du printemps, l'autre à la fin de l'été. Des expériences ont montré que des chats domestiques vivant sous lumière artificielle peuvent se reproduire à n'importe quel moment. L'activité sexuelle du chat commence vers l'âge de 7,5 mois et se poursuit jusqu'à un âge avancé (15 ans et plus). Le temps de gestation est habituellement de 63 jours, et la portée moyenne est de quatre chatons, exception faite de la première portée et des nichées de chattes âgées (8 ans et plus), généralement plus petites. La longévité maximale de l'espèce est de 35 ans. Le chat et la société humaine L'origine de la domestication du chat demeure imprécise: on la situe classiquement en Égypte, alors qu'elle devrait peut-être l'être dans la vallée de l'Indus. L'ancêtre du chat domestique n'a pas non plus été déterminé avec certitude: il est à rechercher dans une superespèce regroupant le chat ganté africain, le chat sauvage d'Europe et le chat des steppes asiatiques. Les découvertes archéologiques et anatomiques ne permettent cependant pas de distinguer le type domestique du type sauvage avant la période du Nouvel Empire égyptien (1580-1080 av. J.-C.). Le chat pouvait avoir été élevé dans le but de protéger les récoltes des rongeurs ou de chasser les oiseaux d'eau. La répartition de la race domestique semble avoir suivi le cours progressif de l'urbanisation. L'apparition de populations de chats domestiques s'est donc faite en corrélation avec l'avancée de la civilisation à partir du Moyen-Orient. De l'Égypte, le chat va s'implanter très lentement en Europe. Rarissime en Grèce, à Rome et en Gaule, il est introduit sur le continent européen d'une façon plus importante au début du Moyen Âge. C'est seulement au XVIIe siècle qu'il acquiert sa place dans les foyers. Entre-temps, le chat s'était répandu en Asie orientale, puis en Amérique. La répartition géographique des chats Les populations de chats se chiffrent à plus de 775 sujets par kilomètre carré, en rapport avec certains facteurs. Les plus importantes populations existent dans les milieux urbains où logement et nourriture sont faciles à trouver. Dans des régions comme l'Europe de l'Ouest ou l'Amérique du Nord, les populations de chats domestiqués justifient le développement d'activités importantes: services vétérinaires, production d'aliments et de produits spécialisés, sociétés de protection et publications diverses. Dans les autres régions du monde, les chats sont tolérés mais non considérés comme des animaux familiers. |